L’impact environnemental d’un bloc opératoire n’est pas neutre. Un seul bloc opératoire génère pour chaque intervention au minimum l’équivalent d’une semaine de déchets d’une famille de 4 personnes. Les médicaments utilisés en anesthésie ont également un impact polluant considérable, tant en émission de gaz à effet de serre que de pollution des sols.

 

Une démarche plus vertueuse renforcée à la suite de la crise sanitaire

 

Face à ces constats, le Pôle AMBRE (Anesthésie Ambulatoire, Bloc opératoire et Réanimation chirurgicale) du GHRMSA est engagé depuis 2018 dans une démarche de développement durable, avec un objectif : concilier efficience et responsabilité écologique. Cette volonté d’adopter une démarche plus vertueuse a été renforcée à la suite de la  crise sanitaire. Le bloc avait été pour l’occasion transformé en réanimation éphémère entraînant une explosion du volume de déchets. Cette situation a provoqué une prise de conscience au sein des équipes du bloc opératoire qui réalisent plus de 20 000 interventions par an. Elle a débouché sur la création d’une « team développement durable » composée de 35 membres polyvalents et motivés, fédérés par l’engagement d’Hélène Stutz, infirmière anesthésiste, faisant fonction de cadre.

 

Assurer une prise en charge sécurisée tout en réduisant l’empreinte carbone

 

Les équipes du bloc ont mis en place plusieurs actions qui s’inspirent du modèle de « green bloc ». Une filière de tri (piles, aluminium, papiers confidentiels, cartons et bientôt les déchets électroniques) a vu le jour. Les bouchons et capuchons plastiques sont collectés au profit des associations « Bouchons et compagnie » et « Au fil de la vie ». Leur recyclage finance la fabrication d’un doudou, appelé « GHRibouille », destiné aux petits patients du bloc opératoire. En collaboration avec les équipes d’hygiène et de traitement des déchets du GHRMSA, de nouveaux protocoles sécuritaires ont été élaborés afin d’optimiser la gestion des Déchets associés aux soins (DAS) et les Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux (DASRI). L’objectif est de réduire drastiquement les DASRI dont le processus d’incinération est plus polluant et plus coûteux. La prise en charge des patients évolue également. Les anesthésies locales ou locorégionales sont priorisées. L’hypnose thérapeutique et l’aromathérapie font aussi partie des pistes explorées pour minimiser le recours aux produits anesthésiques. Les patients ont la possibilité de venir debout jusqu’au bloc opératoire et les enfants avec de petites voitures télécommandées. Le principe de réhabilitation précoce, permettant un retour plus rapide à la maison, est appliqué pour toutes les interventions. L’ensemble de ces actions s’inscrit pleinement dans la démarche de développement durable initiée par le GHRMSA, celle-ci constituant un des axes majeurs du projet d’établissement pour les cinq prochaines années.